Mère inquiète avec son enfant près de la piscine

Risques piscine: Les dangers de la surchlorination de l’eau

24 octobre 2025

Un chiffre sec, sans appel : au-delà de 3 mg/L de chlore dans une piscine, les risques d’irritations grimpent. Peau, poumons, yeux : les plus jeunes et les asthmatiques sont en première ligne. L’Agence nationale de sécurité sanitaire a déjà recensé des malaises survenus après des désinfections abusives.

Le surdosage reste parfois sournois. L’odeur n’est pas toujours un indice fiable, certains produits masquant l’excès. Impossible alors de se fier à ses sens : seule une surveillance régulière protège vraiment. Les recommandations officielles sont claires : la sécurité de l’eau repose sur un dosage précis, rarement respecté quand on improvise les traitements à la maison.

Pourquoi la surchlorination de l’eau de piscine pose problème

Derrière le simple désagrément d’une odeur trop présente se cache un véritable problème pour les baigneurs. Un excès de chlore transforme l’eau en source d’agression pour la peau, les muqueuses et les voies respiratoires. Passé la barre des 3 mg/L, les réactions s’enchaînent. Les enfants, plus sensibles aux agents chimiques, sont souvent les premiers à subir rougeurs, démangeaisons et picotements. Les adultes asthmatiques, eux, peuvent ressentir une gêne respiratoire, parfois dès les premiers instants dans l’eau.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Une trop forte concentration de chlore bouleverse tout l’équilibre du bassin. Le désinfectant réagit avec la sueur, les résidus de crème solaire ou les feuilles tombées à la surface. Résultat : formation de sous-produits toxiques, comme les chloramines, qui s’évaporent et créent cette odeur piquante, loin de l’idée d’une piscine accueillante. Les yeux rougissent, la gorge picote, et le plaisir de la baignade s’efface.

Voici ce que l’on constate le plus souvent :

  • Surdosage : baignade inconfortable, sensations désagréables
  • Formation de résidus chimiques tels que les chloramines ou les trihalométhanes
  • Dégradation rapide des revêtements et des équipements

Gérer le traitement au chlore exige méthode et rigueur. Un mauvais dosage, souvent causé par des tests trop rares ou l’usage abusif de chlore choc, déséquilibre l’eau et use prématurément les installations. Le stabilisant, l’acide cyanurique, joue aussi un rôle clé : mal dosé, il ralentit le chlore, obligeant à en rajouter encore et encore. Un véritable engrenage.

En vérité, le traitement de l’eau de piscine repose sur une alchimie précise. Trop de produits ne signifie pas plus d’hygiène, mais davantage de complications sanitaires et techniques.

Quels sont les signes d’un excès de chlore dans votre bassin ?

La surchlorination ne passe pas longtemps inaperçue. Dès l’approche du bassin, un parfum tenace, presque métallique, s’impose. Ce n’est pas le signe d’une piscine propre, mais d’un excès de chlore. Les baigneurs en font rapidement les frais : picotements dans les yeux, peau qui tiraille, gorge irritée. Les enfants sortent de l’eau, joues rouges, muqueuses enflammées.

L’aspect de l’eau en dit aussi long. Une eau trouble ou laiteuse, des bulles à la surface : autant d’indices d’un taux de chlore mal maîtrisé. Les équipements ne sont pas épargnés : le liner perd sa couleur, les éléments métalliques rouillent avant l’heure.

Pour résumer, plusieurs signaux doivent alerter :

  • Rougeurs et démangeaisons après chaque baignade
  • Eau qui irrite les yeux et les narines
  • Odeur de chlore persistante dans l’air autour du bassin
  • Liner qui pâlit ou s’assèche

Ne vous fiez pas uniquement à vos sensations. Utilisez des bandelettes test ou une trousse d’analyse de l’eau pour obtenir une mesure fiable. Au-delà de 3 mg/L, le seuil est franchi. Quelques milligrammes font toute la différence pour la santé et le confort de tous.

Conséquences sur la santé et l’environnement : ce qu’il faut vraiment savoir

Dès les premiers contacts, rougeurs, démangeaisons, conjonctivites apparaissent. Peaux sensibles et enfants sont rapidement touchés, parfois après quelques minutes seulement. Plus l’exposition dure, plus le risque d’allergies, d’asthme ou d’eczéma augmente.

Les dérivés chlorés libérés dans l’air ne sont pas anodins. Ces composés, issus de la réaction entre le chlore et la matière organique, stagnent à la surface et agressent les muqueuses. Les troubles respiratoires s’accentuent, surtout dans les piscines couvertes où l’aération est parfois insuffisante.

Le problème se poursuit bien après la baignade. Le rejet d’eau chlorée dans la nature bouleverse les équilibres aquatiques. Même en faible quantité, le chlore perturbe la faune et la flore, ralentit la régénération naturelle, et laisse des traces durables dans les écosystèmes.

Trois effets méritent d’être retenus :

  • Irritations cutanées et oculaires : premiers signaux après la baignade
  • Hausse du risque d’asthme et d’allergies chez les plus jeunes
  • Altération de la qualité de l’eau rejetée dans l’environnement

Gérer le traitement chimique d’une piscine, c’est avant tout maintenir un équilibre délicat, pour préserver à la fois la santé des usagers et celle de la planète.

Réagir efficacement face à un surdosage et adopter les bons gestes au quotidien

Corriger un excès de chlore ne s’improvise pas. Dès qu’un traitement choc trop appuyé ou une concentration anormale est détectée, cessez tout ajout de produits. Laissez le bassin ouvert pour que les rayons du soleil accélèrent l’évaporation du chlore. La lumière agit vite, surtout après un incident de surtraitement.

Surveillez attentivement la qualité de l’eau avec un kit d’analyse fiable. Le taux de chlore doit rester entre 1 et 3 mg/L. Si la valeur reste trop élevée, renouvelez une partie de l’eau : remplir le bassin avec de l’eau fraîche aide à retrouver un équilibre.

Pour limiter les risques, quelques habitudes simples mais précises s’imposent :

  • Respectez les dosages en fonction du volume de votre piscine, de la température et de la fréquentation
  • Optez pour un traitement au sel quand c’est envisageable : l’électrolyse ajuste la production de chlore et évite les excès
  • Entretenez la filtration régulièrement et surveillez la présence de stabilisant (acide cyanurique), qui ralentit la disparition du chlore

Bannissez la routine, interrogez chaque geste. L’équilibre d’une piscine se construit par l’attention et la gestion précise du traitement de l’eau, pour une baignade vraiment sereine et un environnement préservé.

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